vendredi 20 novembre 2020

Orthophobie

Répète après moi mon petit Rocco :  Salope, sexe, sodomie


 - Mamounette, j'ai faim et j'ai szchoif.

- OK. Quand tu prononceras correctement les "S", t'auras à boire. Et puis tiens, quand tu prononceras correctement les "CH", t'auras à manger.


C'est bon, j'ai mon diplôme de pédagogue orthophoniste ?


PS : Ce billet est sans lien aucun avec le reconfinement 1 mais aujourd'hui c'est la journée des droits de l'enfant, et tu vois, je ne l'oublie pas !


vendredi 6 novembre 2020

Commerce prioritaire

 

Image pornographique subliminale

Pour l'accès de tous à la couture
S'il vous plaît, laissez les merceries ouvertes !
(Ben quoi...)

mercredi 24 juin 2020

Meilleure nouvelle de l'année ♥♥♥

O-Zone | Séance d'essai Aquabike chez O-Zone à Bordeaux
Moi à la reprise des cours d'aquabike  - tant attendue - lundi 29 juin 2020
Tu te souviendras ? Lundi prochain !!!

Parce que j'aime être ridicule.
(et que pédaler sur une chaise dans la baignoire n'était pas très simple...)

mercredi 10 juin 2020

Mon monde d'après à moi

Coccinelle, Appariement, Gros Plan, Red, Partenaire
Pardon, je me suis trompée d'illustration...

Zzzzzzzz...
Zzzzzzzz...
Hum ?
Zzzzzzzz...
Hein, quoi ?!
Ah, t'es là, toi ?! Faut que j'te cause, c'est ça ? Tu t'ennuies déjà ?

T'es au courant que j'ai changé malgré moi ? Tout comme Sganarelle est toubib à l'insu de son plein gré. (Cours de français de 6e avec Madame Shiatik.)
Je me surprends moi-même. (Je sens une connerie poindre, et toi ?)
Tu vas me rétorquer : "Le confinement, ça fait réfléchir patin couffin, on voit les choses d'une autre manière".
Mais que nenni mon brave, que nenni !
Je pose toujours le même regard sur la vie en général et ma vie en particulier.

Est-ce parce qu'après moult péripéties et changements de points relais, mon colis Modz est enfin arrivé ?
Est-ce parce que chez Bob, mon voisin d'en face, il n'y a plus qu'un carrelage blanc au sol ? (Bob m'a abandonnée, ce petit enfant de salaud.)
Est-ce parce que je tolère d'enfiler connement un masque avant de pénétrer dans un bar ?

Toujours est-il qu'avoir appris à composer avec l'incertitude la plus complète pendant près de trois mois a modifié mon comportement d'une façon spontafiante (spontanée et stupéfiante).
Je suis plus affirmée (non, pas dictatrice, quand même pas... pas encore...) mais je prends les événements davantage comme ils viennent.
J'ai gagné tout à la fois en fermeté et en souplesse, à bon escient, je crois.
C'est une très grosse surprise, idem quand tu penses que t'as juste pété mais t'as lâché des morceaux dans ton bénouze. Fais pas l'offusqué, je sais que ça t'es déjà arrivé. Que t'avais, les boules, les glandes et les crottes au cul qui pendent. Sauf que dans mon cas, l'étonnement est nettement plus valorisant et agréable.
J'ai l'impression d'être plus forte, kif mes cheveux quand je leur fous sur le bulbe du Pétrole Hahn.

Tu vois, Darling, c'est drôle la life... C'est un émerveillement constant pour qui ouvre les bras, l'accueille pleinement en acceptant d'être guidé par elle quand l'occasion se présente. Ouais, gros.

C'était "Mercredi philo de comptoir du Café des Sports et de la Belote", à vous les studios.

samedi 6 juin 2020

Dans la série "Les enfants sont merveilleux (et peut-être complètement myopes)."

Japon, Personnes, Sumo, Catcheur, Catch
Quand je fais des squats ouverts.

A table, lieu de toutes les remarques existentielles

Choupinet, songeur : Maman, t'es moins lourde que 300 kilos ?
Moi, yeux exorbités, lèvres tordues, gorge nouée : ???!!!
La Petite, bienveillante : Eh, t'es moins lourde qu'une baleine en tout cas !

Texto.

Tsé quoi ? Je suis crevée, moi, avec ces gosses.
Le poids des années ?

Demain, c'est la fête des mères. J'angoisse...


vendredi 5 juin 2020

Reprise scolaire de juin et mère toujours au top

Étude, Livre, Japon, Anime, L'Éducation, L'École
Ado interrogé en espagnol alors qu'il fait de l'allemand.

Le collège, dans sa nouvelle organisation, a changé de classe l'Ado  et un de ses copains.
Moi qui avais déjà du mal à retenir qu'il n'était pas en 5°1 mais en 5°A...
Ce qui fait qu'il n'a plus forcément les mêmes enseignants et que, par exemple, en cours d'espagnol, les deux compères bûchent, masqués, l'allemand sur leur coin de table respectif, à deux mètres l'un de l'autre. On leur a proposé des bouchons d'oreilles pour mieux se concentrer. Vachement sympa !
Oui, l'Ado apprend la langue germanique car dans le Sud, ça ne sert strictement à rien, voilà !

Retour de l'Ado, complètement fourbu, le regard hagard, mardi, après sa première journée de reprise.

Moi : Pourquoi t'es aussi fatigué ?
L'Ado : C'est le sport...
Moi : T'as qui comme prof ? C'est toujours Monsieur Bézu ?
L'Ado (voix lasse et qui mue) : Maman... Monsieur Bézu, c'est mon prof de maths !

Je vais y arriver. Faut me laisser un peu de temps, c'est tout...

mardi 12 mai 2020

Déconfinement

Jeune Fille, Femme, Rue, Glamour, Portrait, Vent
Femme tentant de ressembler à Albator, avec sa mèche.

Mon ornithorynque,

Tu as remarqué comme je sais trouver des titres d'articles qui sortent de l'ordinaire ? C'est tout moi, ça ! Toujours en avance sur mon temps !

Y en a qui ont choisi leur heure de déconfinement : lundi, trois heures du mat'. Il avaient, du reste, bien dû arroser leur dernière soirée de confinés. Je ne sais plus s'ils chantaient du Michel Sardou ou un autre Michel de l'époque mais y avait, à n'en point douter, du whisky ou du Pernod Ricard qui roulait allègrement dans les veines.

Ensuite ils ont allumé des pétards-très-quatorze-juillet. Alors je demande : Madame Pénicaud, le 11 mai peut-il devenir un jour férié ? (Sachant qu'on n'a déjà eu que pouic pour la mort de Johnny.)

Certes, nous n'avons pas gagné la guerre du Coronavirus Covid-19 Coronavirus Covid-19.
Mais y a-t-il eu des batailles aussi ? Un dispositif tubulaire est-il une arme ? (Je m'y connais en médecine, hein ?! J'ai vu tous les épisodes d'Urgences, c'est pour ça... Oui, je conçois que ça date mais je n'ai ni télé ni Netflix. Par contre j'ai au moins 120 San-Antonio à la maison.<3 Si tu veux je te ferai une liste pour que tu puisses compléter ma collection.)

Est-ce que chez toi, pour ce premier jour de déconfinement (progressif, attention !), le ciel s'était gouré de météo ? Pluie à gogo ?
Je mis ma cape noire de Petit Chaperon maléfique et avec l'Homme nous sommes allés, insouciants à travers quelques rues de la ville.
Je fus stupéfiée par les boutiques ouvertes. Un lundi ! Mais où va-t-on ?! Si ça continue les commerçants vont lever le rideau métallique à l'heure le matin maintenant...

Ce fut agréable de croiser des personnes autres que des marginaux. D'ailleurs nous avons sympathisé pendant le confinement avec quelques "cas sociaux" (je déteste cette expression, cependant parfois elle s'applique) que nous continuons de saluer.
C'est beau le vivre-ensemble, tu ne trouves pas ?

Pas de soumission à l'autorité à cause d'un morceau de papier. Je n'ai même pas gardé comme brouillon ma dernière attestation de déplacement. Je l'ai froissée et jetée à la poubelle, délivrée de mon allégeance à l'Etat français.
Sous les bourrasques soufflaient un vent de liberté.


PS : En revanche, par rapport à la compréhension des gestes barrière et la technique du port du masque par les quidams, on n'est pas sorti des ronces...


dimanche 10 mai 2020

J55 BIS - Un jour sans fin

Pendule À Coucou, Forêt Noire, Horloge, Chiffres
La pendule de l'entrée s'est arrêtée sur midi
A ce moment très précis
Où tu m'as dit je vais partir
Et puis tu es resté. 
(Ben ouais, y avait encore le confinement, imbécile !)


Tiens, et si je me levais tôt pour bien profiter de cette dernière journée de confinement ?
Idées du matin, idées chagrin.

Mais qu'est-ce que je me suis fait chier !

Il flottait à verse, les aiguilles de la pendule tournaient à reculons. (Je possède pas de pendule, je trouve que ça sonne bien.)
A 15 heures, ça faisait déjà trente-six heures que j'étais levée !

Je me sentais triste, morose, morne et peut-être triste encore.

Je songeai que demain, le temps serait encore plus dégueulasse et que rien ne changerait fondamentalement, Trésor.
Déjà tous les commerces sont fermés le lundi dans ma ville.
Un déconfinement le premier jour de la semaine soit un lundi, c'est pas abusé ?!

Nous sommes en zone verte mais les parcs, jardins (où bronzer et pourquoi pas occuper les mioches), berges (seul endroit où se balader à peu près agréablement), bibliothèque (deuxième maison des gosses) ne rouvriront pas, décision du Maire.
Je continuerai également l'école à la maison pendant plusieurs semaines. (Déconfinement le 11 mai, reprise de l'école à temps très partiel le 1er juin pour les garçons. Bravo !)
Tu connais le proverbe "Confinement un jour, confinement toujours !" ?

Poussée par le désespoir, je me suis réfugiée dans la salle de bains pour raser mes jambes. J'ai passé l'épilateur encore et encore. (C'était que le début etc.) Je pouvais plus m'arrêter. J'étais en osmose avec Roland, qui promène sa tondeuse dans son jardin tous les jours depuis le début du confinement.
Après avoir pelé mes pattounes, je suis allée trouver l'Homme.

- On peut manger à quatre heures vingt ? 
- Ben comme d'habitude, chérie...
- Pas le goûter, je te parle du dîner.

Enfin je me suis battue avec lui pour vider le lave-vaisselle et étendre le linge. Il a pris un tee-shirt dans la bassine pour m'aider (habitude oblige), je lui ai foutu un coup de latte dans le tibia.
- Laisse-moi m'occuper, merde ! j'ai hurlé.
Tu vois comme ça allait vraiment mal dans ma tête.

J'ai repris un bain avec de l'huile essentielle de lavande (noyée dans du miel) et un verre de blanc (que j'ai versé dans mon gosier, pas dans la baignoire, ça sert à rien). J'ai tellement savonné mon corps que j'avais des excroissances de bulles sur la peau en sortant de l'eau.

Il est 18 heures. Et je m'en tape. Je veux hiberner (et c'est bon, j'ai fait les réserves depuis deux mois). J'attends mardi au minimum. Car mardi soir, la Grande revient. La Grande revient, tu m'entends ?

J55 - Bilan

Vêtements, Des Vêtements De Bébé, Strickwäsche
- Faut que je fasse mon bilan du confinement, moi dimanche !
- Faut peut-être faire les armoires des enfants...


Mon décomposé,

La fin du confinement a-t-elle également généré chez toi une insomnie cette nuit ?
Je déteste être seule à ruminer, les yeux grand ouverts, sous la lumière de la lune. Et toi ?

- Oh, tu dors ?! ai-je interrogé l'Homme.
Mais ça l'a pas réveillé...
- Eh eh, tu dors ?! ai-je à nouveau tenté en le secouant comme un prunier.
I
l a continué à faire du bruit avec son nez ; ce qui signifiait qu'il n'était pas tout à fait mort.

Quel bilan pourrais-je dresser, quels enseignements tirer de cette période si spéciale ?
Le plus rapide, serait peut-être que tu (re)lises tout ce blog depuis son commencement pour t'en faire une idée ? C'est rien... 68 articles...

Si je dois récapituler (ce que tu peux être feignant tout de même !), et de manière plus sérieuse, je parlerais d'"émotions complexes et exacerbées" dues à une "rupture d'équilibre", à un "sentiment d'impuissance", au "manque".
L'annonce du confinement a été si brutale et violente pour moi que j'ai eu l'impression de me prendre un trente-huit tonnes (où tu veux).

En premier lieu, et de loin, la peur, non pas du virus, mais des répercussions socio-économiques.
Comment et à quel point tant de personnes allaient être négativement impactées m'obsédaient. Telle
 une adolescente révoltée par la faim dans le monde, je ne pouvais pas me défaire de tous ces dommages collatéraux dont j'avais une vision très nette et dont j'avais l'impression, juste je crois, qu'ils étaient omis pour faire passer la pilule. Mais je n'ai pas de pensées magiques et la compassion seule ne sert pas à grand chose. J'ai dû accepter le malheur pour être en mesure de m'occuper au mieux des miens et de moi-même, seule action que je pouvais mener fructueusement.
Puis la frustration d'être privée de ma liberté et d'une vie choisie dans laquelle j'étais épanouie, dans laquelle, tu l'auras compris, je me sentais utile pour les autres.
Enfin, la colère dans la gestion de cette crise par notre gouvernement.

Pour trouver du temps pour moi dans cette promiscuité et cette absence d'intimité, j'ai écrit et fait une heure de gymnastique, tous les jours. Il me fallait libérer mon esprit en mettant à distance mes ressentis et agir sur mon corps.
Je n'ai rien d'une Mater dolorosa. J'ai besoin aussi de me réaliser personnellement et, sitôt mes tâches exécutées, j'avais le sentiment du devoir accompli, vis-à-vis de moi-même.

Bien sûr, j'ai savouré de découvrir d'autres facettes de mes enfants, de prendre du bon temps avec eux ou tout simplement d'être auprès d'eux et de les regarder vivre.
La Petite a appris à beugler en yaourt Scorpions, AC/DC ou encore Kiss et j'en ai été la première spectatrice !
Toutefois ce ne fut pas une révélation. J'ai toujours coûte que coûte privilégié ma vie de famille et fait en sorte d'avoir la meilleure articulation entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle. Je n'ai pas d'ambitions démesurées, si ce n'est de tenter d'être le plus possible en accord avec moi-même, et mes désirs sans renier mes valeurs. Et je t'avouerai que c'est un travail de longue haleine, constitué de jolies satisfactions et de durs renoncements.

Tu prends cher pour les séances de psychanalyse ?

Ces 55 jours, où sont apparues sur mon crâne des pousses de cheveux blancs, ne sont pas pour moi une parenthèse en soi et je ne crois pas avoir découvert ce que je ne savais déjà. Que j'ai envie de prendre des cours de chant, que j'aime aimer, faire des câlins, rêver, flâner sous le soleil, rire et danser follement.
Et que j'aurai toute ma vie vingt ans. OK, trente-cinq...

samedi 9 mai 2020

J54 - Joie

Chien, Formation, La Joie, Fun, École De Chien
Et hop !

Je n'ai jamais vécu un 8 mai si animé et enthousiasmant.
J'adore ma ville et la voir morte me fendait le cœur. Tout s'était figé comme si la cité avait été éteinte par un souffle maléfique : les affiches cinématographiques, les sucettes publicitaires, les vitrines...

Quand tu habites dans une municipalité à échelle humaine et dans une rue piétonne marchande, tu connais tous les commerçants. (Ou l'inverse. C'est dingue comme ils nous observent !)
Ce ne sont pas des vendeurs anonymes de biens de consommation pour toi. Ce sont des gens qui ont investi leur propre argent, qui ne se sont pas rémunérés durant des années parfois, qui soignent leur clientèle et que tu salues plusieurs fois par jour.

(*)Jen la coiffeuse nettoyait son salon, les parent syriens de George préparaient leur snack de spécialités libanaises (sic) à emporter, un autre lavait la devanture de Natacha, la Russe qui tient un dépôt-vente de luxe, de nouvelles robes trônaient (et draguent déjà mon livret A) dans les magasins indépendants.

J'avais tellement envie de les embrasser (sans la langue bien sûr. Respect des gestes barrière.). J'étais si heureuse pour eux ! (Est-ce que j'ai le droit d'être neuneu pour une fois, merde ?!)

Et puis... et puis... nous allons retrouver notre grande fille ! Comme je souhaite la serrer dans mes bras et lui susurrer que je l'aime.
L'échéance approche, mon cœur s'emballe. Je suis si impatiente, excitée comme une vieille pucelle à son premier rencard amoureux !

Nous allons également pouvoir retourner dans notre petite résidence secondaire avec son jardinet (que je n'assume pas du tout, le fait de posséder un deuxième logement ne figurant absolument pas dans mon héritage social).
A 40 kilomètres de mon appart'. Je sais, c'est original...
Pourquoi je ne suis pas partie là-bas pour le confinement ?
Parce que je voulais vivre la life d'un habitant de Villeneuve-la-Garenne.
Ben y a pas Internet, banane flambée, y a que des toilettes sèches !
Pas un jour je ne me suis demandé si on n'aurait pas été mieux en pleine campagne où on aurait joui de bains de soleil et d'une plus grande liberté...
Mais je ne regrette rien (non, rien de rien). C'était ainsi. Le choix était cornélien de toute façon. Et les miens seront toujours les miens n'importe où, n'est-ce pas ?

J'étais si jouasse que cette belle journée a fini dans une orgie de maquillage.
Ce qui a fait dire à l'un de mes garçons :
- T'es moche comme ça !
Et à l'autre : 
- C'est chelou tes yeux, maman !

Des fois, tu préférerais que les tiens soient les tiens nulle part en fait...


vendredi 8 mai 2020

J53 - Déconfiture

En Plein Air, Chaises, Table, Café En Plein Air
On est d'accord que je vais encore plus morfler du derche avec ces chaises ?

Mon combattant,

C'est incroyable, j'ai l'impression d'avoir passé la moitié de ma vie en confinement ! Tiens, mes  enfants y sont nés ! Par césarienne, parfaitement. L'Homme a défriché le terrain avec une serpe qui traînait par là, fait une péridurale de gel hydroalcoolique puis il a sorti le couteau à découper le rôti, le réchaud, extrait le bébé avec des gants Mapa, désinfecté la plaie à l'eau de javel, m'a recousue avec les fils du canevas de mamie et le tour était joué.
Comme je te le raconte !
A la quatrième, il était super rôdé. En revanche, il avait toujours pas de masque sur le pif pendant son intervention.


C'est fou ce que l'on peut s'habituer à la routine quand même ! Après tu veux plus la quitter. C'est le principe de la routine ? Ah bon... 

L'Ado il a pas du tout mais pas du tout envie d'être déconfiné ! Il a fait sa petite vie relax via l'ENT.
Je lui laisse pas le choix : retour le 18 mai au bahut, une semaine sur deux ou sur trois. (Les écoles rouvrent, les écoles rouvrent... oui. Mais comment ?!)

Il a besoin de bosser ses maths, l'Ado.

Choupinet à table : Une tonne ça fait combien ?
L'Ado : C'est sept fois le poids de maman.

Je me suis étouffée avec mon dahl et M. le Mari a dû pratiquer la manœuvre de Heimlich. Y avait des lentilles corail partout dans les tignasses des petits. (Tu veux la recette du dahl pour jouer à Top Chef ? Attends, je te la polycopie ! Le violet et blanc, l'odeur d'alcool, ça te dérange pas, j'espère ?)

Choupinet enregistre également à nouveau une baisse de motivation scolaire.
- Maman, c'est obligé ça ? (La visioconférence de Maîtresse, ndlr.)
- Ben oui.
- Alors pourquoi tout le monde ne le fait pas ?
- Parce que tout le monde n'est pas équipé pour.
- On peut pas dire qu'on n'est plus équipé ?

Une fois en ligne avec une partie de sa classe (virtuelle), il se reprend, ce qui ne l'empêche pas de se faire les écuries devant la caméra.
- Choupinet, ton doigt dans ton nez !
(Je craque.)
Alors, il masque la Webcam de son index, en poursuivant sans vergogne sa chasse aux crottes.
Je te jure, j'invente pas.

En attendant - rien du tout parce que le déconfinement ça va être plus un beau bordel qu'autre chose - on a trouvé le moyen d'occuper notre progéniture en silence vu qu'ils ont pas été fournis avec un interrupteur, ces gosses.
1. Compléter et/ou colorier des planches vierges de dialogues de Riad Sattouf.
2. Faire une machine de doudous. Le lave-linge avec hublot pour les mômes, c'est comme le feu dans la cheminée ou les émissions culinaires pour toi : hypnotique.
3. Remplir d'eau l'évier de la kitchenette et laisser les mioches jouer debout sur des chaises aux "Playmobil font du kayak en se foutant leur pagaie sur la gueule". Si, là ils hurlent mais on a au moins une porte séparatrice avec la pièce à vivre.

Quant à moi, j'ai mal au cul. J'ai écrit "au cul", pas "dans le cul". Tu peux lire correctement steuplaît ! Tes désirs ne sont ni ordres ni réalité.
Une courbature de malade à la fesse droite. Elle aurait été trouée par un obus que ça me ferait pas pire effet.
Qu'est-ce que tu baragouines ? Si je suis domiciliée à Marseille ?
Tu savais qu'on peut également avoir des courbatures aux hanches ? J'ai testé pour toi quand j'ai fait du yoga il y a quelques années. Ça pique. J'ai cru que j'avais la polio.


Donc j'ai soufflé à l'Homme :
- Pour la balade, on se tape pas de côtes parce que là, je peux pas.
(Ce qui est littéralement infaisable, mon bled étant la montagne à la campagne urbaine. T'as les pentes du Cirque de Gavernie mais pas le paysage.)
- Tu veux boire un verre en terrasse ou quoi ?!

Oui. Comment il l'a su ?
Le déconfinement pour moi ce sera la victoire quand je pourrai manger liquide dans un troquet.
Pour le moment, c'est la déconfiture.

jeudi 7 mai 2020

J52 - Coiffeur

France - Monde | Sacrée Maguy
Je suis sous le choc,
je viens de découvrir que Maguy est morte il y a huit ans !


Ma beauté,

Ne va surtout pas t'imaginer que je vais aborder mon futur rencard chez Diminutif. Que nenni mon pote, j'y suis allée la semaine précédant le confinement.

- Alors, on lui fait quoi ? Il m'a interrogée Hair'Wan.
- Je veux un truc rock mais pas des années 80, hein !
- Vous inquiétez pas.

[...]

- Voilà, Madame. Vous n'aurez qu'à sécher vos cheveux en penchant la tête en bas.


Ce que.

Ainsi j'ai une coiffure de star. Hybride. (Entre Sabine Paturel et Rosy Varte.)

Si tu me connais IRL, tu sais bien d'ailleurs que je fais ce que je peux avec mes cheveux. Ils ont jamais voulu de moi chez L'Oréal. J'ai été recalée d'office au concours d'entrée parce que je rentrais dans 126 catégories : Lisse électrique lors des grands froids, ondulée l'été, frisottée sur le sommet par temps humide, frisée en cas de pluie etc.

Mais je suis pas là pour te causer de mes blèmes capillaires.
Parlons plutôt des tiens.

Comment se fait-il qu'à l'annonce d'un confinement de quinze jours tu aies été complètement flippé par la fermeture des salons de coiffure ? (Me fais pas gober que tu t'inquiétais de leur situation financière due à cette crise... guerre... non crise...)
Tu pensais que tes cheveux poussaient de vingt centimètres par mois au lieu d'un ?
Tu croyais qu'ils allaient grandir plus vite sans pollution ?
T'as un dérèglement hormonal méconnu qui agit sur la croissance de ta tignasse ?
Tu corriges tes racines tous les mardis chez Pach'Hair ? (Arrête, c'est moche les cheveux teints. Et ça se voit. Qu'ils sont teints et que c'est moche.)
T'aimes les remugles chimiques plus que les croûtes de reblochon ?
Tu y lis gratos tes Voici-Gala-Closer hebdomadaires ?
Tu tripes sur les potins de ton bled, les cors et les durillons de Ma'me Michu ? (Tu ferais mieux de t'occuper des miens. J'ai un mal de chien aux panards alors que je porte même pas de grolles ! T'es au courant aussi que j'ai une gouttière dans le bec la nuit pour pas niquer mes dents ? T'aimes le fait que je sois une fille glamour ?)
Tu te prends pour le Robinson Crusoé de ton appartement ou le Comte de Monte-Cristo au Château d'If ?


Même après deux mois, dis-moi, faut que je capte. Le perruquier, c'est le machin le plus important dans ton existence pour le prendre d'assaut dès la réouverture ?
T'as besoin de neuf
, c'est ça ? Le printemps, le soleil, la saison des amours, ça respire le nouvel homme ou la nouvelle femme ?
Le coiffeur serait-il le ciment de notre civilisation ? (T'as vu, ça va loin, hein !)
Allez, explique-moi, c'est pour ma thèse chez Garnier.


mercredi 6 mai 2020

J51 BIS - Guide du lecteur

Blog, Internet, Web, Technologie, Des Médias
7 points à mon prochain Scrabble ! Ça va saigner !

Ma confiserie chérie,


J'ai fait un tour du côté de mes statistiques, histoire de sortir de ma zone de confinement.

Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ?!
Je vous compte pas sur les doigts d'une main et ce blog est devenu international. Si ça évolue comme ça je vais me croire à Orly un samedi matin avant mars 2020 !

Tu mesures que ça ne peut pas se passer comme ça. Y a des règles en ce moment (et pas que dans ma culotte !). Je sais pas si tu percutes mais on est en guerre, putain ! T'écoutes pas Macrotte des USA ou d'Espagne ?
A ce propos, t'es Français émigré, Français bloqué à l'étranger ou tu utilises Google Translation. Si deuxième option, ça fonctionne bien avec mes conneries, Google Translation ?! Faut que je t'avoue que si je vis la même chose que mes concitoyens, je suis un peu plus barrée (juste un chouïa plus) et pas trop représentative donc de ma nation. (Tout le monde aime bien être différent des autres, t'as pas remarqué ?)

Mais revenons à l'objet de ce billet.
Il y a un protocole, mon mignon, pour accéder à ce blog.
Déjà, as-tu mis un gant et des masques... je veux dire des gants (pour taper sur ton clavier) et un masque (pour roter de façon sécurisée dans ton salon) ?
Est-ce que t'as signé l'autorisation de déplacement dans ton navigateur ?

Non, on n'est pas libre de zoner ici à sa guise ! Ça va étouffer le Michel Leeb(*) en moi. J'oserai plus faire de comparaison entre les Portugais et le carrelage ou dire en rigolant qu'on a chopé le Corona à cause de ces saloperies de riz cantonnais ! Tu vois la censure ?! Tu crois qu'Adolf Hitler(**) il avait envie de se censurer ? C'est pour ça qu'il a préféré virer tous les Polonais, les Juifs et les Tziganes vers des centres aux jolis barbelés et assurer leur fin de vie.

Je digresse et songe, émue aux larmes, que dans les camps de concentration, des hommes utilisaient la dérision pour survivre psychiquement à leur enfer.
Tu imagines des êtres au corps décharné, avilis, avec leur dernière énergie pour respirer, en train de se foutre de la gueule de leurs abjects tortionnaires ?
Ça te bouleverse pas, toi ?
On dit à juste titre que l'humour est la politesse du désespoir... (Et l'arme de la libération, j'ajouterais. C'est beau, hein ?!)

Bon ben voilà, j'ai bien plombé l'ambiance (la fois prochaine, ce sera sur les esclaves noirs ou la ségrégation) donc je te quitte.
Pense à faire le nécessaire maintenant quand tu traînes par ici et puis, si le coeur t'en chante, n'hésite pas à me dire qui tu es, ça me fera plaisir. (Enfin fais pas trop long, ça parle de moi dans ce blog, pas de toi.)


(*) Cette honte française
(**) Voldemort selon Harry Potter

J51 - Rencontres

Eclosion, Cocons, Larve, Larves, Larves D'Insectes
"Come on, René, la voie est dégagée.
Je répète, la voie est dégagée !"

Ouh là là, mon lecteur adoré, j'ai fait une expérience cosmique.

Je sortais marcher avec l'Homme, faisant fi de tomber sur un gentil policier débile qui abuserait de ses fonctions.
270 euros pour trente minutes de liberté, c'était quoi ?
Un quart de SMIC, oui, tu as raison.


Je me baladais sur l'avenue, le cœur ouvert à l'inconnu, j'avais plus du tout envie de dire bonjour à n'importe qui.
Et je rencontrai deux personnes que je connais ! Deux d'un coup, pof ! (Pile poil en plus quand j'ai un masque capillaire au saindoux.)


Je te cause pas des deux commerçants qui sont ouverts dans ma rue et chez qui je suis obligée d'acheter, pour soutenir leur affaire, des tonnes de pain et des litres de vin. (Je me sens Jésus Christ maintenant.)

La première, c'était une copine.

Il y avait une silhouette féminine avec ses deux enfants, sur le trottoir d'en face.
J'entendis :
- J. ! J. !
Je fronçai les sourcils, m'évertuant à distinguer des traits familiers. Mais je discriminai seulement : des cheveux, un visage, un tronc, des jambes et des bras.
Ils reprennent quand leurs consultations, les ophtalmos ?

- J. ! J. !
J'interrogeai M. le Mari.
- Chéri, qui c'est ?
- Hmmm.
- C'est qui, putain ?!
- Hmmm.
Tu crois que l'autre, qui porte des lunettes à sa vue, il m'aurait dit : ben c'est Gudule, ma collègue  ?! (Qui est donc devenue une copine.)

On la matait comme des cons.

Puis j'ai traversé la rue pour en savoir plus, étant donné que M. le Mari était pas trop décidé à me répondre avant la Trinité.
Je me suis dit, on sait jamais, si je trouve du boulot en plus !
L'Homme m'a rejointe, légèrement obligé par les conventions. (J'ai comptabilisé que si le policier venait, ça ferait plus de 400 euros l'amende pour trois. Et peut-être une garde à vue pour rassemblement ?)

On s'est pas embrassés, on s'est tenus à bonne distance et on a tchatché avec la main devant notre bouche, avec des âmes de terroristes.
Je savais même plus ce que ça faisait d'entendre ma propre voix parler à quelqu'un hors de mes murs. Y avait comme un écho dans ma tête.


Au bout de cinq minutes, j'étais épuisée. Est-ce qu'elle me jactait en Chinois, Gudule ?

Au retour, de notre promenade, bam, autre ombre contenant des cheveux, un visage, un tronc, des jambes et des bras, accompagnée de gosses, qui regardait avec insistance dans notre direction.
Une maman d'élève.
Rebelote. On s'est pas embrassés, on s'est tenus à bonne distance et on a tchatché avec la main devant notre bouche, avec des âmes de Gilets Jaunes le 1er mai 2020.

J'avais les oreilles qui bourdonnaient et j'ai fini par faire un malaise vagal.
Ensuite, je me souviens plus bien, il parait que je hurlais dans l'ambulance que je voulais plus jamais converser avec un être vivant ne portant pas mon nom de famille.

Ca va être folklo les rapports humains au déconfinement.
Tu crois qu'en plus on va perdre notre côté latin et qu'on ne jouera plus jamais à touche-touche avec les autres qui vivent pas avec nous ?
Est-ce que ça va signer l'extinction de la blennorragie en entreprise ?



mardi 5 mai 2020

J50 BIS - 1ère dent (en moins)

Article souvenir


- Je te l'avais bien dit, Mamounette, que je perdrais ma dent pendant le confinement.Eh eh eh ! (rire sardonique)
- Peut-être mais ton frangin, il en a paumé quatre, lui ! Ah ah ah !


Je ne sais pas s'il y a un lien avec la mâchoire de Michel Houellebecq mais lis-moi sa dernière lettre à Michou.

Allez, pour me faire plaisir !

J'ai kiffé pis ça me donne l'illuse que ce billet n'est pas complètement cucul. ;)

Tu le sais, être parent, c'est hélas s'extasier devant la perte d'une quenotte de ton gosse comme devant sa crotte libératrice après un épisode de constipation...


J50 - Ecole ou pas école ? - La suite

Des Forêts, Brouillard, Nature, Arbres, Mystique
Veille au préalable à ce que tes enfants n'aient pas de cailloux blancs dans leurs poches.


1er épisode ici

Concernant l'école à la maison, les deux garçons ont eu leurs premières visioconférences avec leurs profs, la semaine dernière.

Choupinet a été, en premier lieu, en contact avec son copain Alphonse lors du facetime organisé par l'enseignante (qui avait d'ailleurs bien ficelé son intervention).

Alphonse : Tu penses qu'il y aura qui d'autres ?
Choupinet : J'en sais rien... Maîtresse peut-être ?

Je te jure, j'invente pas...

En tout cas, revoir les potos, ça l'a boosté pour retourner en classe, le môme. Il a souhaité qu'on coche "oui" sur le sondage de la Directrice du primaire pour savoir combien de gosses iraient potentiellement en cours à partir du 25 mai, soit le lundi et le jeudi soit le mardi et le vendredi (pas au choix).

Choupinet, en direct de la Lune, a décrété :
- Moi, je préfère mardi et jeudi.
- Choupi, ce sera soit le lundi et le jeudi soit le mardi et le vendredi et on choisit pas.
- Moi, je préfère mardi et jeudi.

Je te jure, j'invente pas...
Ce mouflet est un OVNI (Organisme Vivant Non Identifié).

Sinon, le fameux sondage, on l'a reçu ce samedi avec réponse obligatoire pour lundi. Et si on était partis en week-end, hein ? Ils y ont pensé ?!

Vu que le confinement des mômes va se prolonger, en totalité pour la Petite et partiellement - peut-être, peut-être pas - pour les garçons, va falloir revoir l'organisation :

- Définition d'un système pour l'accès aux sanitaires.
Règle n°1 : les pipis sont prioritaires.
Règle n°2 : On n'amène pas plus de 3 BD dans les chiottes.
Règle n°3 : Le mec qui ne soulève pas l'abattant sera puni. (Merde... Comment on fait pour punir ?)

- Autorisation de prises de Valium pour l'Ado quinze fois par jour. (Je l'adore mais niveau trop plein d'énergie, il me dépasse... Si, c'est possible.)

- Augmentation des visionnages de DVD. Cent films la semaine, ça devrait les occuper.

- Confection de pancartes pour soulager ma voix lors des repas.
" Arrête de pousser avec tes doigts !"
"Mets ta serviette !"
"Coupe ta viande !"
"Assieds-toi pour manger !"
"Tu veux être abandonné en forêt ?"


Mon petit doigt me dit que ce blog va se prolonger itou. Il va juste changer de nom : "Déconfinés" puis "Reconfinés" puis "redéconfinés" puis "Rereconfinés" puis "reredéconfinés", et ainsi de suite.
On parie une galette de tofu et dix centimes ?

lundi 4 mai 2020

J49 - Point confinement

L'Exercice, De Remise En Forme, Fentes

Fente avant demandant la coordination d'un enfant de quatre ans.

Ave Lecteur !
(Et si on se replongeait dans les leçons de latin ? Ah bon, tu préfères le grec ?)



Tu connais le titre du prochain roman de Raphaëlle Giordano ?
Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu peux en avoir une en confinement.
Synopsis :
Pour vivre heureux, caché en confinement, suffit d'être égoïste, individualiste et personnel. Tu zappes tous les dommages collatéraux dudit confinement, tu te concentres sur toi, toi, et toi, cet être supérieur que tu aimes le plus au monde. L'enfer, c'est les autres avec leur malheur de merde. (Très Sartrien mâtiné de Bernard Tapie, le bouquin.)

A ce propos, j'ai failli vivre le plus beau jour de ma vie en confinement donc et toujours, dimanche. Je sais pas si c'est d'avoir maté des reportages à propos du culturisme (le mec à la fin de la vidéo, une sorte de JCVD à la Française, il m'a tuée) sur Arte - où ils ont parlé comme moi du mythe de Sisyphe. Putain je suis sociologue ! - mais le lendemain je suis parvenue à pratiquer les fentes. (Kestuveukjtedise, j'y arrivais pas, rien à faire... On a bien le droit d'avoir ses tares, non ?)
Ou bien c'est grâce aux New Balance que j'ai reçues (design sponsorisé par Mattel, avec du rose confiserie, du bleu pastel et de l'argenté).
Ma paire a, du reste, vachement plu à la Petite (5 ans).


(Voix de Maya l'abeille) - Je voudrais les mêmes chaussures que toi. Et toi, tu voudrais quoi de moi ?
- Tes beaux cheveux.
- Et pas mes beaux yeux ?
- Ben si... (T'es con ou quoi, Bichette, on a les mêmes ! Tifs exceptés, t'es mon clone, Dolly.)
- Tout quoi !!!

Toi qui te demandais si le confinement pouvait entacher la confiance en soi chez les mômes, t'as la réponse à ta question.

Alors tu cogites. Pourquoi, la blogueuse elle a écrit "failli vivre le plus beau jour de ma vie" ?
Éclaircissement :
Après le sport, J'ai enfilé une robe, modèle de l'année dernière vendu en trois exemplaires dans une minuscule boutique au fond d'une impasse.
Allez, fête de la jupette !
Quand je suis sortie en peu plus tard pour la balade hebdomadaire familiale, je te le donne en mille, je tombe nez à nez sur une nana avec la même. Y a quatre meufs dans la ville, deux en robe, ben elles portent la même (exact, celle vendue l'année dernière en trois exemplaires dans une minuscule boutique au fond d'une impasse), ces nazes !


Pour conclure cette touche girly, on parle enfin dans la presse de la recrudescence de l'insécurité pour les femmes et du harcèlement de rue pendant le confinement.
Et ben c'est vrai !
Il m'arrive de me faire encore draguer à mon âge, faut pas croire !
Exemple : "Eh, Mademoiselle !" et quand je me retourne, on me dit "Euh... pardon Madame ! Vous auriez l'heure ?"
Les clodos aussi m'aiment bien...

Dès ma plus tendre enfance, j'ai eu le droit à toute la panoplie du harcèlement masculin pour nous, les gonzesses, provocantes du seul fait d'exister.


Nonne, Blanc, Religion, Femme, Christian
Entrez dans les ordres, les filles, c'est la meilleure solution !

Mais hormis les marmottes en peluche devant les magasins à touristes de Saint-Lary-Soulan, on m'avait jamais sifflée.
Bah voilà, c'est fait.
Ça me soulage, j'avais peur de passer à jamais à côté de cette adorable expression de la misogynie. A bientôt quarante-sept ans, je peux mourir en paix, non ?

Et si ce sifflement était lié à ma juvénilité exacerbée ? Bé j'ai un périnée d'athlète et pas de fuite urinaire en dépit de mes quatre lardons mais j'ai des fuites de serviettes hygiéniques. Ouais, comme Sandy de la Troisième C ! Tout pareil. J'avais ma Pampers aux fesses samedi et tout à coup, j'en avais partout. Ça a transpercé jusqu'à mon legging et y en avait sur la chaise. Là, je me suis dit, tant pis pour les meufs battues, les enfants maltraités, les artisans au bord du suicide ou tes vacances, lecteur, foutues au camping municipal de La Grande-Motte, le confinement, il a du bon. T'imagines si j'avais été au taff ?!

PS : Demain, on reparle de l'école, reste en ligne !